S’inspirer de la nature avec la forêt nourricière

La Forêt Nourricière est une méthode de jardinage s’inspirant de la forêt naturelle dans ce qu’elle a de meilleur à nous offrir. C’est un type de verger diversifié composé de vivaces, d’arbustes et d’arbres qui, à maturité, a besoin de peu de fertilisation ou d’arrosage et de très peu d’entretien pour produire une abondance de récoltes diverses. C’est de l’aménagement comestible et utile pour toutes les échelles de jardin.

 

Notre objectif est de créer un nouvel écosystème adapté aux caractéristiques d’un site d’implantation ciblé afin d’offrir un ensemble de services écologiques tout en répondant aux besoins des humains.

 

La Forêt Nourricière en quelques points :

• Une Forêt Nourricière est un système de culture basé sur l’implantation d’arbres, d’arbustes et de plantes herbacées vivaces ;
• On retrouvera parfois des plantes annuelles et bisannuelles dans un écosystème de Forêt Nourricière. Bien que celles-ci puissent jouer un rôle important au tout début de l’implantation, il y en aura de moins en moins à mesure que l’aménagement gagne en maturité ;
• C’est un type de jardin biologiquement durable, qui permet de s’alimenter et de générer plusieurs autres produits, tels des remèdes, des teintures et des tisanes.
• La Forêt Nourricière est toujours une polyculture, c’est-à-dire un agencement de nombreuses plantes offrant une récolte variée;
• Avec le bon travail fait au bon moment, ce type de système peut devenir hautement productif.

 

Il est important de comprendre que la Forêt Nourricière n’est pas réellement une forêt, il s’agit plutôt d’une métaphore servant à faciliter la compréhension de son fonctionnement inspiré par la forêt.

 

Les Forêts Nourricières au Québec :

Cette carte interactive vous permet de localiser 36 Forêts Nourricières accessibles publiquement. Vous y retrouverez le gagnant du concours « Un Aménagement qui Porte Fruit » de 2019, l’École Saint-Philippe située à Windsor, près de Sherbrooke.

L’observation des systèmes forestiers nous démontre que ceux-ci sont des exemples parfaits de pérennité dans notre climat. Par conséquent, pour concevoir des écosystèmes comestibles et utiles qui expriment les qualités des écosystèmes naturels, il faut comprendre les structures régissant la forêt, ses fonctions, ses modèles, ses processus et, surtout, s’appuyer sur les précieuses connaissances ainsi acquises, notamment en matière d’interdépendance et de mutualisme chez les végétaux.

 

Le terme « Forêt Nourricière » a été créé par Wen Rolland afin de décrire la conception d’un jardin en polyculture vivace visant la création d’un écosystème durable où l’humain joue un rôle important. Il existe d’ailleurs d’autres termes pour décrire un concept similaire : « Jardin Forêt », « Jardin Verger » ou « Forêt Comestible », mais le plus fréquemment utilisé au Québec est « Forêt Nourricière ». En anglais, on emploie les termes Food Forest et Edible Forest Garden dans la littérature.

 

Peu importe la terminologie privilégiée, il faut garder à l’esprit que ce type d’aménagement procure beaucoup plus que des plantes comestibles : il génère un ensemble de ressources utiles à l’humain, mais aussi à l’ensemble des êtres vivants faisant partie de son écosystème, c’est-à-dire les animaux, les insectes, les champignons et les microorganismes en surface et sous terre. La Forêt Nourricière cherche ultimement à créer des environnements sains et inspirants pour les êtres vivants qui y travaillent et s’y promènent.

 

La création d’une Forêt Nourricière, c’est l’occasion pour des personnes de réaliser ensemble un projet dont elles peuvent s’émerveiller et être collectivement fières. C’est un événement qui nous permet de transformer notre environnement de vie en un environnement nourricier rempli d’opportunités d’enseignement par la nature.